Des archis les pieds sur terre, les mains dans la matière

Loïc Couton a une conception bien précise de l’enseignement de l’architecture :
structure, matière, innovation sont ses maîtres-mots.

Le module acier qu’il a proposé cette année aux étudiants de l’école d’architecture de Versailles, avec le soutien de l’Otua, a parfaitement rempli ses objectifs. Ses élèves ont approché l’acier dans toutes ses dimensions : de la fabrication aux applications, en passant par les propriétés intrinsèques et la mise en oeuvre du matériau.

« Matières d’architecture : du plan aux détails ». Ainsi s’intitule le cours de Loïc Couton et Jean-Jacques Terrin. Après un premier module sur le bois, en 2006, leur cours a porté sur l’acier en 2007.

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L’Otua sur tous les fronts

Judicieuse compilation de cours et de mise en pratique, ce module acier a été extrêmement apprécié des étudiants. Loïc Couton attribue à l’implication de l’Otua une grande part dans le succès de ce module. « La visite d’un site sidérurgique comme celui de Dillingen, par exemple, rendue possible grâce à l’Otua, est vraiment marquante pour les élèves. Après cela, ils ne voient plus le matériau d’un même oeil. » L’Otua a aussi fourni aux 26 étudiants du module plusieurs ouvrages de référence sur l'acier, organisé des conférences sur la sécurité incendie et les réponses de l’acier au développement durable dans la construction, aidé à l’organisation du voyage d’étude de trois jours à Strasbourg (visite des ateliers d’Eiffel, du Parlement européen, du chantier de la gare…) et financé le concours final.

Un concours aux multiples facettes

Le concours, clos le 26 juin 2007 par une présentation des projets à un jury composé de professionnels et de spécialistes (dont l’Otua), a porté sur le Tribunal de grande Instance de Paris. Le sujet cumulait de multiples intérêts. Portant sur un projet réel, rendant par son ampleur l’acier quasiment incontournable, il comportait en outre un volet réhabilitation et développement durable. Il obligeait à une réflexion ample sur la structure et l’enveloppe, tout en s’attachant aux détails. Enfin, il nécessitait de comprendre le fonctionnement d’une cour de justice et son impact sur la conception des lieux, ainsi que son intégration urbaine dans un site hautement symbolique (proximité de la Bibliothèque Nationale de France).