Dans le premier stade de la corrosion,
l’acier présente une attaque uniforme sans
piqûre profonde et la couche d’oxyde qui
se forme a, au départ, une couleur orangée
qui vire assez rapidement au rouge brun.
Ensuite, si les périodes d’humidité sont
suivies de périodes sèches, suffisamment
longues, elle se déshydrate partiellement et
devient adhérente, tenace, peu perméable et
par conséquent protectrice : c’est la
patine. |
La formation de la patine s’accompagne de
l’élimination d’une partie des oxydes formés
par le processus de corrosion. Cette
élimination s’effectue principalement sous
l’action du ruissellement des eaux de pluie
qui, en dissolvant certains oxydes,
provoquent la formation de coulures
susceptibles de souiller certains matériaux
situés au voisinage de l’acier, mais qui
peuvent être aisément neutralisées par une
conception appropriée de l’ouvrage ou de ses
parties annexes. |
La vitesse de formation de la patine est
variable selon les conditions d’exposition
de l’acier. |
La formation de la couche protectrice est
étroitement liée aux conditions de
condensation, d’évaporation et de stagnation
de l’eau ; une atmosphère humide, le
voisinage immédiat de la mer, peuvent
empêcher la formation d’une patine
protectrice efficace. Les facteurs qui
influent sur la vitesse de formation de la
patine agissent également sur sa couleur et
son aspect. |
La couleur des aciers à résistance améliorée
à la corrosion est habituellement une
couleur brune et son aspect est légèrement
grainé. Toutefois, la couleur et l’aspect de
la patine peuvent varier légèrement selon
les conditions d’exposition, les polluants
de l’air… |
L’aspect de la patine s‘obtient après un
temps d’exposition qui n’excède pas trois
ans. |
Lorsqu’il y a détérioration du film
protecteur d’oxydes, celui-ci se reforme et
la protection de l’acier ainsi que la
continuité de la patine se trouve de nouveau
assurées : c’est la cicatrisation. |